Vers la Cordillera Blanca

Nous avons eu du mal à partir de la casa de ciclista de Trujillo tellement on s'y sentait bien. Mais il faut bien continuer notre route. Sur les conseils de Lucho, nous sommes monté dans la Cordillera Blanca une chaine de montagne qui s'élève à 6000 mètres avec face à elle la Cordillera Negra et dans la vallée le Rio Santa. Pour y accéder, nous avons suivi une petite route, le long du rio Santa : environ 200 km de piste en bon état et 100 km de route goudronnée pour arriver  à Huaraz à 3000 mètres. La route est absolument superbe, nous avons traversé le canyon d'El Pato : une série de 35 tunnels sur une piste super étroite (impossible de se croiser dans les tunnels).

sur la route vers le canyon

le rio Santa

on s'approche du canyon

Bivouac dans un tunnel abandonne

la route n'est vraiment pas large

le canyon

toujours le canyon

levee de soleil dans les montagnes

l'un des sommets enneiges de la Cordillera Blanca

Nous sommes actuellement à Huaraz, la capitale péruvienne du trekking et de l'alpinisme. Nous y avons rejoint Yannick et Viviane, nos amis suisses rencontrés sur le bateau au Panama. Nous avons donc laisser le Chiron quelques jours et avec nos amis nous avons profiter de la montagne. Au programme : repos dans les thermes de Monterrey, escalade dans le tres beau site : Atun Machay et demain randonnee dans la montagne.

La couleur douteuse de l'eau est due a une tres forte teneur en fer

le site d'escalade derriere nous

vue d'en haut

panorama du site

Guillaume tout en haut de la voie de 30 metres

la vallee du rio santa

Dans notre dernier article, on vous parlait de route à 4000 mètres...Encore un peu de patience...Après Huaraz, la route passe par un col à 4100 mètres avant de redescendre sur la côte...Cette fois-ci, c'est sur, on passe les 4000 avec le Chiron!!!

Dans la casa de cicista de Lucho

Arrivés dans la casa de ciclista, Lucho nous a accueilli avec cette phrase : "mi casa es tu casa", et c'est bien vrai, on se sent chez soi dans cette maison. On pourait passer des heures à écouter Lucho raconter des histoires sur les différents cyclotouristes qui sont passés par cette maison, tous animés par cette même passion du vélo...Lucho est un ancien cycliste semi professionnel (car il n'y a pas de professionel au Pérou), avec pour spécialité le contre la montre en montagne. Il avait un rêve : assister au mythique tour de France. Son rêve s'est réalisé en 2000 grâce à la générosité des cyclotouristes de l'époque. Ils se sont tous cotisés pour lui payer le billet d'avion. Il devait normalement voir que 2 étapes. Mais une fois sur place, il a fait toute la boucle grâce au directeur du tour.IL a pu voir tous les champions de l'époque, suivre la caravane du tour et même avoir sa propre voiture lors des étapes. Jamais de sa vie il n'avait imaginé vivre ça!!!!! A l'écouter raconter cette histoire, il nous donne les larmes aux yeux!!!
Forcément dans cette casa de ciclista nous avons rencontré d'autres cyclotouristes : Sydney, un suisse allemand, et Erin un états unien qui remontent vers le nord et enfin Mathilde et Briss 2 français qui descendent vers la Terre de Feu. Mais le plus fou est certainement Rémi, un français. Il est parti de sa ville en Lorraine en novembre 2012 ,à traverser la France, l'Espagne et le Portugal puis direction le Mexique, toute l'amérique centrale, la Colombie, l'Equateur en seulement quelques mois. Il se rend en Argentine, pour revoir sa grand mère qu'il n'a pas vu depuis 22 ans!!Et il doit arriver le 15 mai chez sa grand mère (qui n'est pas au courant de sa venue!!!) pour assister au mariage de sa soeur via skype.  Il fait donc 150 à 200 km/jour avec un vélo dirt équipé d'un plateau de 25 dents ( minuscule!!) et pour seul bagage un sac àdos!!! Bien entendu, pas de tente  ni de réchaud ni de vêtement de rechange, il n'a que le strict minimum!!

de gauche a droite : Sydney, Lucho, Guillaume, Lans et Remi

Avec la femme de Lucho

tous autour de la table

une soiree crepe

Remi sur son petit velo

au revoir Sydney, bonne route!!!

Nous avons visité les sites archéologiques de Chan Chan et los Huacas de la Luna y del Sol, 2 sites de la civilisation Moche que nous avions découvert à Lambayeque.

un chien sans poil, un animal sacré!!!

le site de Chan Chan

toujours chan chan

le site huacas de la Luna

huacas de la luna

7 piramides construites les unes sur les autres

Demain, nous reprenons la route direction la cordillera Blanca. Normalement, nous devions rester sur la cote jusqu'à Lima mais nous sommes fatigués du désert, des routes droites et surtout du vent! Nous faisons donc un décroché pour découvrir un des plus beaux lieu du Pérou selon Lucho. A nous la montagne, nous allons enfin affronter des routes à plus de 4000 mètres!! Nos mollets vont-ils résister??? Réponse dans le prochain épisode...

Sur la route de Trujillo

Après cette bonne pause, nous sommes prêt à attaquer le désert de Sechura : un peu plus de 200 km de désert de sable. On nous avait mis en garde sur la chaleur et le manque d'eau. Mais ces 2 choses ne nous auront pausé aucun problème, nos 27 litres d'eau nous ont largement permis de boire à notre soif, et de cuisiner (bien entendu, on oublie la douche, faut quand même pas exagérer!!!!). Par contre, le vent lui nous a bien ralenti : un vent de face qui redouble d'intensité à partir de midi et qui nous envoie plein de sable au visage...Et les spaguetti au sable, c'est bien déguelasse!!!

de l' or noir

le désert au bord de la mer

bivouac dans le désert

toujours tout droit

le désert toujours le désert....

mais avec de l'eau, tout pousse, même de la canne à sucre

eux aussi ont un "Las Vegas", aussi dans le désert mais sans casino

à environ 4000 km de l'autre océan

même dans le désert, coca est là!!!

Chiron, face au vent

pas envie de la boire cette eau!!

coucher de soleil dans le désert

un autre coucher de soleil toujours dans le désert

des tonnes de poubelles

dans un endroit si beau!!!!!Pourquoi???

le désert 

A la sortie du désert (traversé en 2 jours et demi), nous nous sommes arrêtés dans la ville de Lambayeque pour visiter le superbe musée du Seigneur de Sipan. Ce musée ultra moderne retrace la civilisation Moche, une civilisation preinca qui avait développé des techniques d'orfèvreries impressionantes, très en avance par rapport aux techniques européennes.
Puis direction Trujillo sur une route toujours aussi droite et désertique entrecoupée de vallées cultivées. Bien sur, le vent reste fidèle et continue à nous ralentir.Petite parenthèse pour ceux qui comptent prendre cette route : la ville de Paijan à 60 km de Trujillo est dangereuse, le bivouac entre San Pedro et Paijan carrément déconseillé, ne pas hésiter à demander l'hébergement à la police, ils nous ont très bien accueilli!!!

partout du désert

Nous voilà arrivé à Trujillo où nous sommes hébergés dans la casa de ciclista la plus connue dans le monde du cyclotourisme. Lucho et sa famille accueillent depuis 1987 tous les cyclistes qui passent dans le coin. Nous sommes donc les 1809 et 1810 ème visiteurs de ce lieu mithique!!! Nous allons rester quelques jours pour recharger les batteries et visiter les sites archéologiques.
Pour finir, un petit mot sur le Pérou. Avant d'y entrer, d'autres voyageurs nous avaient donné une image négative de ce pays : des gens mal aimable, des vols à la tire, des déchets partout et des conducteurs un peu fou. Après le très bon accueil de la Colombie et de l'Equateur, on été plutot inquiet d'arriver au Pérou. Mais après quelques jours, nous avons pu constaté que les gens sont très sympa et nous accueille facilement pour les bivouacs. Par contre pour ce qui concerne les déchets, c'est malheureusement bien vrai. Des décharges qui recouvrent des hectares de désert, des bords de route les plus sales que l'on est vu, c'est bien triste pour un pays si touristique!!Quant à la conduite, elle est plutot rock and roll et très bruyante. Ici, ils utilisent le klaxon pour tout et n'importe quoi (tourner, doubler, accélérer, freiner,et... pour nous emmerder!!!). On risque certainement d'être sourd avant la fin de notre voyage!!!

sur la place centrale de Trujillo

toujours sur la place centrale

leur hotel de ville