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dimanche 19 mai 2013

Sur la route de Cusco

C'est sous un soleil de plomb que nous sommes partis de Nasca à l'assau du 1er col perché à 4300 mètres, à seulement 100 km de là. A peine sorti de la panaméricaine, ça monte direct!! Sauf que nous avons fait une grosse erreur de débutant: nous n'avions pas bien regardé la carte et nous sommes partis juste avec nos 7 litres d'eau, sans réserve supplémentaire, habitués à trouver des villages régulièrement. Sauf que là, rien avant 50 km, et la route monte en pleine montagne désertique sans la micro goutte d'eau qui coule!!! Avec la chaleur, on s'est vite retrouvés à sec et en plein désert, c'est pas bon du tout!!! Heureusement, nous avons pu compter sur la solidarité de nos camarades routiers qui nous ont très vite permis de refaire le plein. 
Pause déjeuner à l'ombre

et oui, on vient de monter tout ça!!!

seul les cactus résistent à ce milieu extrême

On nous a même offert du coca, trop cool!!!
Bivouac dans les montagnes désertiques

ça grimpe, encore et toujours!!!

Coucher de soleil dans les montagnes
A l'approche du col, on commence à trouver une végétation semi désertique. Nous avons été beaucoup observé par des vigognes et des guanacos, 2 espèces de lama vraiment très curieuses!! Il nous faudra 2 jours et demi pour franchir le col et redescendre dans une nouvelle vallée bien plus verte et cultivée.
des guanacos pas farouche
Pause déjeuner dans un resto très rustique ( admirer la viande qui sèche derrière Cécile!!!)
Le traditionnel caldo de gallina : soupe de poule servie ici avec un oeuf dur  qui a encore sa coquille
une vigogne
une belle vallée cultivée
chouette, de l'eau, on va enfin se laver!!!
 Cette nuit là, alors que nous bivouaquons au bord de la route, nous ressentons un tremblement de terre : cela ne dure que quelques secondes mais cela fait vraiment  très bizarre!!! A peine descendu à 3000, nous remontons vers un 2ème col à 4500 mètres. Sauf que la pluie (on avait presque oublié ce que c'était!!!!) s'est invitée à la partie ce qui n'est pas nornal à cette époque de l'année. Nous sommes normalement en début de l'hiver, c'est à dire un temps froid mais sec. Malheureusement, le froid est bien là et la pluie aussi...Sauf qu'en montagne, dès qu'il pleut, ça caille vite fait!!! Pour notre 4 ème nuits, nous demandons à poste de contrôle sanitaire s'il on peut dormir au chaud. Sauf que les locaux sont petits, du coup nous montons la tente à l'abri du vent (c'est déja ça!!), et surtout, nous pouvons cuisiner et manger bien au chaud, grand luxe!!! Nous repartons à l'assau du col avec un vent glacial qui est tour à tour notre pire ennemi ou notre meilleur allié. Passés les 4000, les effets de l'altitude se font sentir, enfin surtout sur moi, Guillaume lui n'a rien, le veinard!!Pour passer ce fichu mal de tête, rien de mieux que le remède local : des feuilles de coca à machouiller (pas très bon), ou du maté (du thé à la coca, bien meilleur).
un lama et un mouton bien curieux
Petite discussion avec les travailleurs de la route qui nous encouragent pour la fin de la montée
Un beau lac d'altitude, mais les gros nuages approchent
 On arrive tant bien que mal à ce nouveau col en début d'après midi, sauf que là on ne redescend pas tout de suite. On reste sur un plateau entre 4200 et 4500 pendant une petite centaine de kilomètres. La haut, le vent froid souffle toujours plus fort et les nuages très menaçants n'indiquent rien de bon. Dans ces conditions, on ne peut pas poser le bicouac n'importe où. On continue à la recherche d'un abri pour la nuit.
Tout à coup, un orage de grêle s'abat sur nous, on est congelé!!! Mais toujours rien pour nous abriter, rien pour nous protéger du vent. On arrive finalement à la tombée de la nuit à Negro Mayo, un micro village de 10 maisons. Pas d'hotel, mais une dame nous autorise à planter notre tente dans sa cour à l'abri du vent, toujours ça de pris! Et surtout elle nous offre un café bien chaud, on en a bien besoin!!!!Ce soir là, on mange dans la tente du pain à moitié moisi, 3 tomates et 3 gateaux...il y a des jours vraiment difficile!!!
 Le lendemain, on range notre bivouac sous un temps toujours pourri. Tout est trempé, et il ne fait que quelques degrés. Alors, on avance plus motivés que jamais pour descendre de cette zone glacée. La pluie, la neige ou la grêle se succèdent laissant parfois la place à un tout petit rayon de soleil...
On se protège comme on peut avec des sacs plastiques, pas très efficace!!!

En fin d'après midi, nous commençons enfin la descente et surtout on trouve dans un petit village un hospedaje (petit hotel au confort très sommaire) avec une douche chaude (et même bouillante!!). Le luxe!!!! D'autant que notre dernière "douche" remonte à 3 jours et c'était plutot une toilette de chat à l'eau glacée de la montagne!!
Après une bonne nuit au chaud sous 5 couvertures, on espère que la pluie nous a un peu oubliée. On y croit quand au petit matin on ne l'entend plus tomber...Quelle erreur!!!

On part donc à nouveau emmitouflés dans nos vêtements. Au programme du jour, de la descente, chouette!!! On arrive dans la vallée du Rio Pachahaca que l'on va suivre pendant une bonne centaines de kilomètres. Au fur et à mesure de la descente, la neige laissse la place à la pluie qui laisse la place à un temps plus sec et surtout plus chaud...Que c'est bon d'avoir chaud!!! A midi, on a déjà très bien avancé, du coup on décide de pousser jusqu`à Abancay, la grande ville avant Cusco. La fin de journée est plus dure : un vent de  face s'est levé nous ralentisant dans notre descente et les 10 km de côtes pour monter à Abancay terminent de nous achever. Mais on a réussi: 155 km parcourus en 9 heures de vélo, un record!! On arrive à la tombée de la nuit, on se trouve un hotel ( un vrai cette fois!!), et après une bonne douche et avoir dévoré une énorme pizza, on se dit qu'on a bien mérité une journée de repos!! Aujourd'hui c'est donc bricolage du Chiron, repos, repos et repos...Il faut que l'on reprenne des forces, Cusco est encore à 200 km et la route est loin d'être plate!!!

3 commentaires:

  1. Vous devez avoir des mollets en beton et un moral en acier avec tout ca!! Mal des montagnes...Grele pendant la saison seche! Z'etes dans le dur!! Bon courage! Cusco n'est plus qu'a 200km!

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  2. Tout ça c'est pour vous habituer progressivement au climat tropical que l'on a ici!!!Enfin tropical... disons qu'on a que la pluie... la chaleur on connait plus! Pour Jérémy le chauffage tourne toujours!!! On espère revoir le soleil en juin... alors vous pouvez commencer à réinvestir dans des tenues chaudes et isolantes du froid et de la pluie... ça sera pas du luxe!!!!
    Bisous et à très bientôt!!!!

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  3. Alors comme vous le savez, nous, nous pédalons en Allemagne et on confirme pour la pluie et la caillante! On dirait qu'en Europe ils ont foutu le mois de novembre en plein mois de mai!
    Encore une fois chapeau bas pour la perf, on va vous inscrire au tour de France, vous allez enrhumer le peloton!
    Merci pour l'invite en Normandie, une autre fois peut-être! En juillet on sera à Courbevoie (92) et dans l'Aveyron (12), et à partir de fin juillet définitivement à Courbevoie donc si vous êtes dans le(s) coin(s),les portes sont ouvertes!
    Bon l'Allemagne à vélo, c'est pas trop l'aventure mais les pistes cyclables sont en nombre assez impressionnant et les gens très sympas (ils nous invitent comme de l'autre côté de l'Atlantique!). On va passer par la Hollande (un rdv à Amsterdam), on pourra vérifier vos propos :-). On ira aussi goûter un peu à la Belgique, on aime tellement la pluie :-)!
    Bises et profitez bien de ce putain de Machu Picchu (si vous y allez (c'est touristique et cher mais on n'a pas regretté du tout, bien au contraire)), vous l'avez sacrément mérité!
    Sandrine et Vincent

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